samedi 19 septembre 2009

L'ANNONCE

Paul célibataire la quarantaine passée est agriculteur dans le Cantal.
Il a été débarqué à l'âge de 17 ans chez deux oncles,célibataires eux aussi,propriétaires de cinquante trois hectares,aujourd'hui octogénaires.
Avec lui sa soeur Nicole.
Autant Paul est doux et doté d'une bonhomie placide,autant Nicole est sauvage et frustre.
Annette vit seule elle aussi,dans le Nord,où elle élève son fils de onze ans.
Pour Paul il n'est pas question de finir ses jours seul,et il souhaite voir un enfant dans la maison,y grandir,jouer,rire,partir,revenir.
Alors il passera une annonce dans le Chasseur Français,à laquelle,Annette qui souhaite refaire sa vie,cette vie qu'elle a longuement défaite plusieurs fois avec patience,va répondre.
Marie -Hélène Lafon nous raconte la rencontre de ces deux êtres,comment ils vont apprendre à se connaître ,à se rapprocher, dans un milieu archaïque et rigide.
Elle décrit cette région rude,parfois sauvage et hostile,où la nuit ne tombe pas mais monte à l'assaut.Ses habitants,un peu à l'image de ce pays perdu,au bout de rien,où lorsqu'on parle de ses parents on dit encore"le papa,la maman".Dans ce pays où tout tourne autour de l'étable,où les vaches ont un prénom de fleur,de femme,de ville,Paquita,Marseille,Marguerite,où elle sont traitées,comme nulle part ailleurs,presque mieux que les gens.
Une écriture singulière et qui lui est propre,des phrases longues où parfois on a envie de glisser une virgule ou deux,alternent avec des phrases très courtes et rythment ce récit que l'on pourrait qualifier de roman d'ambiance,où petit à petit l'amour fait son chemin.


C'est pourquoi il avait réfléchi,conçu,agencé et manigancé,comme il savait le faire,en homme industrieux rompu aux longs travaux de patience.Ils auraient beau, les trois,tournicoter,finasser,ruminer,tempêter et se caparaçonner dans un silence hostile,Annette viendrait,et,si elle le voulait,elle resterait,creuserait sa trace


Nicole était la gardienne de Fridières la grande pêtresse de cette religion du pays,ramassé sur lui- même, clos et voué à le rester autant par les fatalités de sa géographie et de son climat que par les rugeuses inclinations de ses habitants.On finirait au mieux par être toléré à Fridières,on n'y serait pas accueilli,en dépit de Paul et de tout son bon vouloir d'homme pacifique et résolu.Nicole éructait sa loi plus qu'elle ne l'énonçait la bougonnant vaguement

4 commentaires:

  1. Bonsoir mon non est chatouille , je me susi abonnée à votre site parceque je le trouve de tout repos . Je susi une mamn ayant du attendre plus de 15 ans en clinique de fertilitée pour concevoir mon petit amour.

    Qund j'ai eu l'internet j'ai découvert un site su lequel plusieurs mère et femmes vivaient la même chose .

    Ayant passé par la et par mon expérience j'ai décidée de donner de mon temps malgré mes nombreuses occupations à remonter le moral des troupes et de parler de mon expérience.

    Après deux ans je visite aussi des sites comme le votre beaucoups plus zen et je viens me ressourcer
    sur certain site comme le vôtre .

    Ce livre m'intéresse beaucoups sa fait un bout que je ne me suis pas donner ce temps ailleur que sur internet vue que la vie de maman occuppe terriblement mes journées et tout le reste mais je me fais un devoir de découvrire ce livre .

    Je vais aller à la biliothèque pour le trouver merci de donner ces référence et je partage en te lisant ta musique que j'aime beaucoups donc sa me relaxe de venir vous lire .

    Bonne soirée chatouille

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  2. Un livre que j'ai bien envie de découvrir.

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  3. Et hop, une envie de livre de plus, ce que tu écris de l'écriture et de son histoire (l'amour est dans le pré ? )de ce livre me donne à penser que je vais aimer... le seul hic, as-tu une recette pour gagner du temps supplémentaire par journée !je n'rrive pas à lire ne ce moment, mais je note la référence, merci de ce partage !

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  4. Rebonjour, j'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture (au début) et puis peu à peu, on s'habitue. C'est un très beau roman singulier. Bonne fin d'après-midi.

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