Tout cela est parti du fait que je ne sais plus quoi faire de ma production de courgettes
Il est des années avec, d'autres sans, je peux vous assurer que celle-ci est avec.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu des courgettes grimper dans des cosmos 































Jusqu'à cette année je n'en avais jamais vu mais maintenant c'est chose faite!

Elles arrivent même à envahir ce que je l'avoue,je nommerai pompeusement le gazon,soyons modeste ce qui nous sert de gazon et ressemble davantage à de l'herbe à vache 

Devant une telle quantité il a fallu se montrer créative ,changer du velouté sous toutes ses formes agrémenté de tous les fromages,oeufs,herbes, imaginables,  changer des,flans,soufflés,terrines,cakes,darioles, varier la cuisson poêlées,sautées, en bâtonnets,en rondelles,en dés,en rubans, en gratin,farcies de viande, de fromage blanc......
Restait la confiture.
L'idée me vint dimanche jour où les magasins sont fermés et que je n'avais sous la main que du sucre roux.
Mais bon soyons folle c'était parti.
J'ajoutais un bâton de vanille ,de la cardamone, un peu de poivre et du citron.
Quand elle fut cuite,même avec beaucoup d'imagination mon esprit ne voyait pas en cela de la confiture.Mon palais ???
Ah ce mécanisme du goût ,lié à la vue et à l'odorat!!
Tous ces messages que reçoit notre cerveau ,qui le perturbent et nous font imaginer un goût tout autre...


Bref impossible de voir en cela de la confiture.
Pas d'autre solution que de la transformer en chutney,j'ajoutais alors du vinaigre de cidre,force poivre ,cannelle .....comme cela venait ,en pot et nous verrons bien.

Quelques jours plus tard les pots étant toujours sur le plan de travail en attente d'une belle étiquette le gentilhomme m'interrogeait.
"-C'est du chutney de courgettes
-Ah!et c'est bon?
-Je ne sais pas,pas goûté
-Ah!effectivement,mais cela se mange avec quoi?
-du foie gras entre autre
-Il y en a à la cave,tiens bonne idée j'ai une bonne bouteille qui demande à être bue,on va prévoir cela pour ce soir"

Le mariage est des plus réussis.

Pas question de terminer le repas ainsi,aussi dans la journée j'étais passée rue de Turenne,il vous a  parlé des lieux  elle , de la façon de manger LA"chose" .

J'ajouterai mon grain de sel,une délicieuse odeur de beurre ,de bon beurre  se dégage du feuilletage  que j'aurais apprécié en plus  petite quantité,la vanille a un réelle saveur de vanille naturelle comme si on en  humait un bâton ,mais la crème était un peu épaisse à mon goût,celui au caramel était bon mais pas de quoi se pâmer.

Je reste sur mes préférences celui de Cancale  et celui de La Bastide Odéon .

Quant au thé dont vous parle Robert aucun doute,il était délicieux comme il le dit car il provient de la Maison des Trois Thés 

Et ma confiture?

Je n'allais pas m'avouer vaincue,j'ai réitéré l'expérience avec du sucre blond cette fois

Une autre édition est entrain de cuire à laquelle j'ai ajouté encore une fois mon grain de sel,oups,des raisins secs

Vous ne sentez pas l'odeur?

IL SEMBLERAIT

Que le brouillard qui montait de la vallée depuis maintenant plus de quinze jours soit passé

Ouf il me semblait bien que l'automne c'est un peu plus tard dans l'année

FORTUNY

Dans mes tiroirs vénitiens j'ai un énorme dossier consacré à Fortuny.
Pour avoir pendant trente ans évolué dans  le milieu de la décoration et des tissus,vu dérouler des kilomètres et des kilomètres de tissu je peux vous assurer que j'en ai rarement vus de comparables.
Même si j'ai lâché la partie il y a environ un an je n'en reste pas moins imprégnée et j'avais donc prévu d'aller au moins  comme l'on dit dans le jargon  au show-room.
Quand je pense au nombre de fois où j'ai arpenté la rue du mail temple du show-room s'il en est,au mieux les rues de l'Abbaye ,Bonaparte,Jacob ou la place de Furstenberg,rien d'aussi charmant que la Giudecca.
J'ai eu beaucoup de chance j'ai pu jeter un oeil dans la cour alors qu'il  est difficile d'y avoir accès à part lors de visites avec l'association Giardini Storica Venezia,une de mes amies a effectué cette visite à l'automne dernier et en garde un excellent souvenir.

A l'intérieur  tout n'est qu'enchantement 

Fortuny a été bien souvent abordé sur les blogs dédiés à Venise je ne ferais que plagier untel ou unetelle  si j'abordais le sujet,aussi je préfère vous conseiller d'aller à droite à gauche si vous voulez en savoir davantage.
J'ajouterai  simplement que tous ces tissus qui sont si chatoyants contrairement à ce que l'on peut penser  ne sont pas en soie.Uniquement en coton,mais du coton d'Egypte à fibres longues , ce qui leur confère cet aspect soyeux.

 Il me semblait évident d'aller tout de même jusqu'au palais Fortuny ou se tenait l'exposition TRA.
 Manifestement je ne suis pas perméable à ce genre d'art....
A un moment je me suis penchée à une des fenêtres,j'ai aussitôt appelé les deux Catherine les amies avec lesquelles j'étais  et je leur ai demandé si elles pensaient qu'ils s'étaient jetés par la fenêtre de désarroi?

Heureusement qu'un jeune homme devant notre égarement est venu nous expliquer quelques oeuvres car nous en serions reparties fort dépitées.

LE MOULIN...

Je suis donc revenue en arrière espérant toujours que le soleil se déciderait à montrer le bout de son nez et pouvoir de nouveau prendre des photos mais plus lumineuses.
Hélas...

Ici vous avez appris pas mal de choses au sujet de ce moulin.
Que vous dire d'autre?
La chaussée ou barrage  mesure six mètres le large,une chute d'eau de un mètre cinquante sur  sept mètres cinquante de long.

Qu'à l'emplacement des corbeaux  que vous avez pu voir sur les pages précédentes autrefois se trouvaient des latrines ,qui furent supprimées à la révolution afin d'éviter les taxes sur les ouvertures.

Vous laisser continuer la  visite avec mon oeil auquel vous êtes habitués .

Voyant que le soleil ne se décidait pas

 j'ai repris mon  chemin car il me restait tout de même encore pas mal de kilomètres  le long de cette rivière dont le vert m'étonnera toujours

,
puis  une petite grimpette intéressante,même si elle était bordée de jolies fleurs

J'ai cheminé un moment avec cette dame 

 évoquant Compostelle dont elle avait effectué une partie trois fois,à pied,à cheval et à vélo.Mais son rythme un peu lent ne me convenait pas beaucoup,je me suis arrêtée prendre des photos,elle a continué son chemin,presque au but je l'ai retrouvée pansant quelques ampoules,nous nous sommes de nouveau retrouvées à l'entrée de Rocamadour,elle est restée dans le village cherchant une chambre pour la nuit,pour ma part j'ai entamé l'ascension des escaliers des pénitents

 comme Henri II Plantagenêt,Saint Louis,Jean II Le Bon,Louis XI,Francis Poulenc qui retrouva la foi à Rocamadour et commença aussitôt ses célèbres Litanies à la Vierge Noire ,Edmont Michelet déporté qui vint un an avant sa mort encore une fois de Brive à pied,Soeur Emmanuelle....
Escaliers que j'avais quasi pour moi seule.
Je terminais par le chemin de croix,  le clocher sonnait  vingt heures arrivée à L'Hospitalet

DES ALIX A ROCAMADOUR

Dans mon tiroir cistercien je vous parlais de la grange des Alix .

En effet l'abbaye cistercienne possédait deux principales implantations en Haut-Quercy  ,dans la vallée de la Tourmente deux granges Le Granger dans  la commune de Sarrazac et Bannières dans la commune de Saint Michel de Bannières,et tout près de Rocamadour,une autre grange Les Alix ,avec un relais à Martel qui était leur cellier.

C'est grâce aux frères convers d'Obazine que l'on doit le drainage de la vallée de la Tourmente notamment ,l'aménagement hydraulique et l'implantation d'un certain nombre de moulins le long de la vallée de l'Ouysse.

De quoi me donner envie de reprendre mon bâton de pèlerin.

Première étape Les Alix.

Aujourd'hui un hameau à deux kilomètres de Rocamadour où l'on peut acheter de délicieux Rocamadour.

La chapelle   est devenue une grange .

Bien que nous ayons depuis quelques jours ici un temps épouvantable j'ai eu envie d'aller revoir ce moulin cistercien construit par les moines des Alix.

Une très jolie promenade que je dus faire en deux fois tant la météo n'a vraiment pas été coopérative.

Je suis partie de Belcastel  avec l'idée de rejoindre Rocamadour 

en longeant l'Ouysse ,jalonnée de moulins.

Des paysages très variés selon que l'on se trouve sur le Causse ou dans la vallée 

Mais toujours très près cette rivière aux eaux si vertes .

Le premier jour j'arrivais à Cougnaguet  sous un semblant de soleil

Pendant ma visite le temps s'était couvert,je suis restée un moment  à attendre,

 regarder la farine tomber des meules 

J'espérais pouvoir aller jusqu'au bout ce jour là mais après trois kilomètres sous une pluie battante je bifurquais  et attendais que le Gentilhomme  vienne à ma rencontre.

Le lendemain je reprendrai mon chemin depuis le moulin le visiterai de nouveau avec vous

OBAZINE AUBAZINE

Un de mes tiroirs cistercien.

Tombeau de saint Étienne d’Obazine (v. 1260). 

Le gisant est accompagné d’arcatures ajourées recouvertes d’un toit à deux pans. Sur l’un des deux versants, cinq groupes de personnages s’avancent vers la Vierge et l’Enfant

 : (de gauche à droite) Étienne et un abbé avec crosse, des moines,

 des frères convers (barbus)

des moniales de Coyroux et des salariés laïcs. Tout les habitants du monastère sont représentés

Avant de  refermer mon tiroir  j'ai relevé quelques noms comme Alix.
Je vais certainement reprendre mon GR que j'avais abandonné à Montvalent si le temps me 
le permet pour aller revoir cette implantation d'Obazine en Haut-Quercy qu'était la grange des Alix




En 1895, Coco Chanel est confiée, avec ses deux sœurs, dans un orphelinat installé au XIX^e siècle sous les combles de l'abbaye  : elle y mène une vie austère et rigoureuse pendant six années qui marqueront profondément le style révolutionnaire de la future styliste. Elle s'est inspirée de ce lieu pour créer des vêtements aux lignes épurées harmonieuses (à l'instar de l'architecture de l'abbaye), aux couleurs neutres (noir et blanc comme les uniformes des sœurs et des pensionnaires, beige comme les couleurs des murs) ou pour former son logo (voir les C entrelacés des vitraux)


 cette phrase  m'a rappelée l'exposition que j'avais pu voir cet hiver consacrée à Andrée Putmann,où j'avais appris que c'était son enfance passée dans cette abbaye qui appartenait à son grand-père qui avait influencé son style,son goût pour les lignes épurées.

Décidément!

DANS MES TIROIRS

C'est ainsi que je pourrais nommer mes nouvelles pages.
Mais le Gentilhomme trouve que je passe déjà beaucoup trop de temps sur celles-ci et puis il n'y pas que cela dans ma vie.
Pourtant lorsque je vois tout ce que j'ai au fond de mes tiroirs dont je ne  vous ai pas parlé,les photos que je ne vous ai pas montrées,Venise trois mille soixante quinze photos,bien entendu toutes ne sont pas bonnes mais il y en a bien la moitié qui se laissent regarder,la Corse,je me suis arrêtée au milieu du quatrième jour j'en aurais encore six à passer avec vous,mes yeux parisiens quotidiens,mes lectures,mes musiques ,mes inventions culinaires comme aujourd'hui des courgettes que j'ai jetées au fond de la bassine  en cuivre avec l'idée d'en faire de la confiture(on fait bien de la confiture de courges diverses et variées...) pour au final obtenir l'appellation de Chutney de courgettes,qui va être dégusté ce soir avec des haricots verts du jardin et du foie gras de canard........
Tout ces moments qui la vie passant tellement vite sont rapidement derrière moi,mais qui restent agréables à partager.
Aussi j'ai eu envie d'ouvrir de temps en temps ces tiroirs.
Aujourd'hui je vais ouvrir des tiroirs vénitiens que j'accompagnerai de quelques lignes d'une de mes lectures du moment.

Déjà un exemplaire de mon Altana.C'est, de mes livres ,un de ceux que j'aime le mieux et que j'ai eu le plus de plaisir à écrire.Il est fait de ce qui fut ,peut-être,le meilleur de ma vie.Il est comme le souvenir d'un long songe vécu.Ses deux volumes comptent près de 800 pages et je n'ai mis que huit mois à les composer.Pour cela je me suis servi de quelques notes prises lors de divers séjours à Venise.J'en ai utilisé le plus grand nombre dans le chapitre intitulé :"D'un carnet".J'en ai inséré d'autres dans le cours du récit.Pour le reste du livre ,je n'ai eu recours qu'à ma mémoire.Venise y est toute vivante :je n'ai eu qu'à la laisser vivre .


                                                                               Samedi 25 février 1928

                                                           Corte del Sabbioni

Photo prise à travers un grillage Fondamenta Zorzi Bragadin

un mariage au Cantinone

                                    depuis le Sotoportego Barbaro le ferro de prua a souffert 

Eglise San  Giovani e Paolo

 dans un  jardin  calli San Cristoforo