mardi 25 juin 2013
UNE SOIRÉE AU JARDIN
Elles sont tellement légendes cette année qu'elles valent la peine qu'on s'y attarde ici;
S'attarder c'est bien cela que nous avons fait hier au soir ,il n'avait pas plu de la journée le vent avait un peu asséché la terre et enfin nous pouvions pénétrer dans le potager sans s'enfoncer jusqu'aux chevilles.
Cette année une fourmi ouvrière me seconde énormément et je lui dois une belle ovation car jamais le potager n'a été aussi beau,pas une seule mauvaise herbe,biné, bêché ,sarclé,un soin quasi quotidien à son rythme, elle me laisse l'unique tâche de l'admirer tranquillement, de butiner dans les allées découvrir les futurs potimarrons,
les courgettes naissantes,
imaginer les prochains haricots verts
,admirer les fleurs de tomates,
et pommes de terre
dont les premières ont été consommées dimanche juste cuites à la vapeur et entourant un filet mignon à la sauge ananas, une tasse de thé
ou une citronnade à la main,j'ai aussi le droit de critiquer chose dont je me dispense bien!
Hier la soirée au jardin s'est terminée par un dîner au jardin ,un dîner estival tout simple, fait d'imagination,je ne sais pour vous mais ici le vendredi matin et le lundi soir mon garde-manger ressemble à un désert ,alors le dîner du lundi est souvent un" fousitout",j'improvise avec ce que renferment placards et réfrigérateur .
Hier il me restait quelques tomates poires de Sicile et miettes de thon à l'huile de Sicile achetés vendredi chez mon Sicilien préféré .
Souhaitant m'attarder au jardin plutôt que devant mon plan de travail ma pâte à tarte minute s'imposait
Elle est d'une grande simplicité
Il faut émulsionner à l'aide du robot plongeur 64 grammes d'huile d'olive j'avais choisi une huile d'olive de Ligurie , et 8 cl d'eau.
On ajoutera une pincée de fleur de sel et versera en pluie 200 grammes de farine bio T80.
J'ai alors mis mon petit grain de sel,romarin et thym citron frais effeuillés.On remue très rapidement et c'est terminé
Cette pâte peut être immédiatement étalée vous serez surpris de son élasticité.
Déposée dans un moule à quiche en terre j'ai étalé les miettes de thon bien égouttées de leur huile,j'ai éparpillé les tomates poires et recouvert de translucides tranches de ventrèche de porc de Bigorre frotté au piment d'Espelette que je me procure dans la minuscule rue du Nil chez ces jeunes, extraordinaires .
J'ai fouetté comme pour une omelette à la façon de la Mère Poulard 5 oeufs,1 cuillère à bouche bombée de purée d'amandes blanches, un peu de sel un peu de poivre,lorsque le mélange est devenu bien mousseux je l'ai versé dans le plat que j'ai immédiatement glissé au four pour quarante minutes à 180°.
Avec une bonne salade du jardin
coupée juste avant de dresser le couvert
c'était une belle soirée au jardin
Soirée qui a continué par un matin au jardin
aujourd'hui ,pourvu, que ce soir ce soit une autre soirée au jardin......
jeudi 20 juin 2013
ALLONS VOIR SI LA ROSE
Il est le parrain de notre aîné ,je suis la marraine de leur dernier.Trente cinq ans d'une amitié sans faille ,trente cinq ans de fous rires,de services rendus,de dîners presque hebdomadaires,d'escapades communes à Hoëdic sur leur île,dans notre Lot,trente cinq ans de baptêmes, communions,mariages mais aussi enterrements il avait effectué le trajet jusque dans notre Lot pour accompagner sous l'herbe verte celui qu'on appelait GrandPierre .
Il est aujourd'hui grand-père et se fait appeler GrandPhi par ses petits-enfants, un peu en souvenir de mon père .
Ces derniers mois un même combat n'a fait que renforcer notre amitié.
GrandPhi a une passion:les roses.
Depuis quelques années il s'est lancé dans la création de roses en amateur
Et comme tout ce qu'il fait,il ne le fait pas à moitié .
Lorsque je dis qu'il ne fait pas les choses à moitié ,tous ses rosiers sont répertoriés
et il a même fait un plan quasi à l'échelle de son jardin.Certainement un peu de l'ingénieur des Travaux Publics qui ressort!!
J'ai décidé de faire un album photo que j'offrirai à chacun de ses enfants ,ce sera une belle leçon de choses pour ses petits-enfants .
C'est avec un grand plaisir que je vous fais partager quelques unes des planches qui auraient pu illustrer notre livre de Leçons de Choses .
Ici aussi il faut un papa et une maman
Il faut donc commencer par prélever les étamines du rosier papa ,GrandPhi a récupéré de vieilles boîtes de film photo pour les récolter chacune portant le nom du rosier .
Pour ce il faut choisir des boutons encore fermés
,laissant espérer qu'un bourdon ne sera pas déjà venu faire sa pollinisation .
Une fois cette opération terminée on attendra quelques jours que le pollen arrive à maturité.
Ensuite vient le choix de la rose mère ,
là aussi on va ôter les étamines à l'aide de fins ciseaux ,
mais on ne les conservera pas c'est juste par précaution afin d'éviter la pollinisation directe .
Bien maintenant qui va-t-on marier avec qui?
GrandPhi aime bien unir les contraires ,il trace un tableau à double entrée
et recopie les noms des" rosiers papas " d'un côté et "des rosiers mamans" de l'autre et puis selon son inspiration une petite croix viendra figurer le futur bébé.
On prépare tout le matériel dont on aura besoin
pinceaux (un pour chaque hybridation afin de ne pas mélanger les pollens),compresses pour encapuchonner ,étiquettes ...
Vient alors la délicate opération ,
celle de déposer le pollen,
puis on recouvre du morceau de gaze découpé
puis on étiquette.
Maintenant il n'y a plus qu'à attendre que Dame Nature oeuvre afin d'obtenir un cynorhodon
Alors on pourra récolter les graines,semer............et quelques années plus tard admirer cette belle rose
ou bien celle-ci
qui porte mon nom
Il est aujourd'hui grand-père et se fait appeler GrandPhi par ses petits-enfants, un peu en souvenir de mon père .
Ces derniers mois un même combat n'a fait que renforcer notre amitié.
GrandPhi a une passion:les roses.
Depuis quelques années il s'est lancé dans la création de roses en amateur
Et comme tout ce qu'il fait,il ne le fait pas à moitié .
Lorsque je dis qu'il ne fait pas les choses à moitié ,tous ses rosiers sont répertoriés
et il a même fait un plan quasi à l'échelle de son jardin.Certainement un peu de l'ingénieur des Travaux Publics qui ressort!!
C'est avec un grand plaisir que je vous fais partager quelques unes des planches qui auraient pu illustrer notre livre de Leçons de Choses .
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Ici aussi il faut un papa et une maman
Il faut donc commencer par prélever les étamines du rosier papa ,GrandPhi a récupéré de vieilles boîtes de film photo pour les récolter chacune portant le nom du rosier .
Pour ce il faut choisir des boutons encore fermés
,laissant espérer qu'un bourdon ne sera pas déjà venu faire sa pollinisation .
Une fois cette opération terminée on attendra quelques jours que le pollen arrive à maturité.
Ensuite vient le choix de la rose mère ,
là aussi on va ôter les étamines à l'aide de fins ciseaux ,
mais on ne les conservera pas c'est juste par précaution afin d'éviter la pollinisation directe .
Bien maintenant qui va-t-on marier avec qui?
GrandPhi aime bien unir les contraires ,il trace un tableau à double entrée
et recopie les noms des" rosiers papas " d'un côté et "des rosiers mamans" de l'autre et puis selon son inspiration une petite croix viendra figurer le futur bébé.
On prépare tout le matériel dont on aura besoin
pinceaux (un pour chaque hybridation afin de ne pas mélanger les pollens),compresses pour encapuchonner ,étiquettes ...
Vient alors la délicate opération ,
celle de déposer le pollen,
puis on recouvre du morceau de gaze découpé
puis on étiquette.
Maintenant il n'y a plus qu'à attendre que Dame Nature oeuvre afin d'obtenir un cynorhodon
Alors on pourra récolter les graines,semer............et quelques années plus tard admirer cette belle rose
ou bien celle-ci
qui porte mon nom
dimanche 9 juin 2013
MOSAÏQUES LOTOISES
Pas de photo de la semaine mais une mosaïque résumé de quelques jours lotois
Un Lot où tout dort encore
,maisons fermées
où la nature est en retard cette année
où la semaine passée le chauffage était encore de mise dans les maisons, où les foins commencent à peine
mais seront généreux
Quatre petites journées voyages compris,mais quatre journées de soleil où on cherchait presque l'ombre,
,de travaux de préparation de l'été,
de dîners entre amis et de courtes balades apéritives entre falaises et sentiers où la végétation est haute
au milieu de fleurs
insectes,
papillons
et animaux
Un séjour qui s'est terminé par un délicieux repas
Je crois que je n'ai jamais parlé ici de mes étapes gastronomiques et gourmandes tout simplement par discrétion.
Exceptionnellement je vais enfreindre la règle que je me suis imposée car ce sont des souvenirs qui remontent à la surface
J'étais au lycée avec ses frères et soeurs ,lui étant le petit dernier .
Dans la famille on est un peu hôtelier de père en fils.Ses parents tenaient Le Coq Arlequin en centre ville son frère aîné aux fourneaux,le second sommelier,la seule fille de la fratrie à la réception ou en salle.
Les deux aînés étaient de fortes têtes je peux vous assurer qu'ils se coursaient souvent couteau à la main en cuisine ,je me souviens d'un jour où le sommelier avait mangé durant la nuit les ris de veau avec des copains,ris de veau qui devaient figurer à la carte le lendemain,le samedi suivant la mère ne s'était pas encore remise de la course poursuite des deux garçons.
Je me souviens aussi d'un soir où y dînant avec mes parents le sommelier tout en faisant goûter le vin à mon père lui rapportait qu'il faisait couver des oeufs de faisans dans sa chambre sous son lit expliquant qu'il n'y avait pas meilleur endroit .
Devant les yeux écarquillés de mon père il expliquait "si ma mère les découvre elle va les faire crever dans l'oeuf alors je les planque sous mon lit "étant dans la même classe que lui je n'étais pas surprise il nous avait bien souvent joué des tours pendables!
Et puis les choses ont fait que les trois aînés se sont éparpillés ,est resté le petit dernier qui au pied levé a dû remplacer le chef parti vers d'autres aventures
"Je suis un autodidacte, Je me suis vite intéressé à la cuisine, mais j'ai toujours pensé qu'un établissement intra-muros dans une petite commune de près de 4 000 habitants était voué à la routine et au déclin à moyen terme. Alors, nous avons décidé en 1991 de construire un complexe hôtelier."
Sa passion pour la cuisine s'est vraiment révélée lors d'un stage chez Alain Dutournier, le chef du Carré des Feuillants, à Paris.
"C'est avec lui que j'ai appris le respect des bons produits et que j'ai été amené à réfléchir sur la difficulté de faire simple."
"Ma cuisine est essentiellement basée sur les produits"
"Ma cuisine est la plus simple possible. Elle doit restituer le produit sans en masquer les vertus"
Il n'a jamais fait le tour de la salle pour savoir si ses clients étaient satisfaits (à mon grand soulagement je n'ai jamais supporté cela) ce n'est pas son genre son épouse d'humeur toujours égale douce et charmante (ce qui n'était pas le cas de sa belle-mère) orchestre la salle de main de maître .
Chez lui cette année pas de carte mais deux menus pour le plaisir de choisir que le meilleur des produits du moment .
Voici notre menu de vendredi soir
Foie gras mariné et cuit dans du miso de Kyoto (aucun ajout de sel ni de poivre lors de la préparation,le miso pourvoit à cela) caramélisé au moment
Carpaccio de boeuf au concombre et mangue
Agneau fermier en cuisson lente jus d'herbes et jeunes légumes.
Des cuissons parfaites et justes,des saveurs exquises, révélées par la sensibilité du chef
Des fromages à point pour ceux qui avaient encore une petite faim...comme vous pouvez le constater ici pas de petites quantités dans de grandes assiettes mais des portions généreuses
Soufflé à l'orange
d'une extraordinaire légèreté
accompagné d'un mini moelleux au chocolat,d'une gelée d'agrumes et d'une crème brûlée cuite en coque de fruit de la passion.
Cet endroit que je vous recommande si vous passez dans ce coin du Lot qui est le mien c'est
Les Trois Soleils de Montal avec Frédéric Bizat aux commandes et Florence sa délicieuse épouse pour vous accueillir .
J'espère que Frédéric va accepter ma demande: passer une journée en cuisine avec lui ...
Les photos des plats ont été prises aussi discrètement que possible avec mon smartphone ,m'interdisant ce que je ne supporte pas au restaurant les gens sortant leur appareil photo
(A noter les suggestions du jour sont adaptées sans gluten en enlevant ce qui ne correspond pas au régime et en remplaçant par d'autres garnitures pour les intolérants au gluten)
Un Lot où tout dort encore
,maisons fermées
où la nature est en retard cette année
où la semaine passée le chauffage était encore de mise dans les maisons, où les foins commencent à peine
mais seront généreux
Quatre petites journées voyages compris,mais quatre journées de soleil où on cherchait presque l'ombre,
,de travaux de préparation de l'été,
de dîners entre amis et de courtes balades apéritives entre falaises et sentiers où la végétation est haute
au milieu de fleurs
insectes,
papillons
et animaux
Un séjour qui s'est terminé par un délicieux repas
Je crois que je n'ai jamais parlé ici de mes étapes gastronomiques et gourmandes tout simplement par discrétion.
Exceptionnellement je vais enfreindre la règle que je me suis imposée car ce sont des souvenirs qui remontent à la surface
J'étais au lycée avec ses frères et soeurs ,lui étant le petit dernier .
Dans la famille on est un peu hôtelier de père en fils.Ses parents tenaient Le Coq Arlequin en centre ville son frère aîné aux fourneaux,le second sommelier,la seule fille de la fratrie à la réception ou en salle.
Les deux aînés étaient de fortes têtes je peux vous assurer qu'ils se coursaient souvent couteau à la main en cuisine ,je me souviens d'un jour où le sommelier avait mangé durant la nuit les ris de veau avec des copains,ris de veau qui devaient figurer à la carte le lendemain,le samedi suivant la mère ne s'était pas encore remise de la course poursuite des deux garçons.
Je me souviens aussi d'un soir où y dînant avec mes parents le sommelier tout en faisant goûter le vin à mon père lui rapportait qu'il faisait couver des oeufs de faisans dans sa chambre sous son lit expliquant qu'il n'y avait pas meilleur endroit .
Devant les yeux écarquillés de mon père il expliquait "si ma mère les découvre elle va les faire crever dans l'oeuf alors je les planque sous mon lit "étant dans la même classe que lui je n'étais pas surprise il nous avait bien souvent joué des tours pendables!
Et puis les choses ont fait que les trois aînés se sont éparpillés ,est resté le petit dernier qui au pied levé a dû remplacer le chef parti vers d'autres aventures
"Je suis un autodidacte, Je me suis vite intéressé à la cuisine, mais j'ai toujours pensé qu'un établissement intra-muros dans une petite commune de près de 4 000 habitants était voué à la routine et au déclin à moyen terme. Alors, nous avons décidé en 1991 de construire un complexe hôtelier."
Sa passion pour la cuisine s'est vraiment révélée lors d'un stage chez Alain Dutournier, le chef du Carré des Feuillants, à Paris.
"C'est avec lui que j'ai appris le respect des bons produits et que j'ai été amené à réfléchir sur la difficulté de faire simple."
"Ma cuisine est essentiellement basée sur les produits"
"Ma cuisine est la plus simple possible. Elle doit restituer le produit sans en masquer les vertus"
Il n'a jamais fait le tour de la salle pour savoir si ses clients étaient satisfaits (à mon grand soulagement je n'ai jamais supporté cela) ce n'est pas son genre son épouse d'humeur toujours égale douce et charmante (ce qui n'était pas le cas de sa belle-mère) orchestre la salle de main de maître .
Chez lui cette année pas de carte mais deux menus pour le plaisir de choisir que le meilleur des produits du moment .
Voici notre menu de vendredi soir
Foie gras mariné et cuit dans du miso de Kyoto (aucun ajout de sel ni de poivre lors de la préparation,le miso pourvoit à cela) caramélisé au moment
Carpaccio de boeuf au concombre et mangue
Agneau fermier en cuisson lente jus d'herbes et jeunes légumes.
Des cuissons parfaites et justes,des saveurs exquises, révélées par la sensibilité du chef
Des fromages à point pour ceux qui avaient encore une petite faim...comme vous pouvez le constater ici pas de petites quantités dans de grandes assiettes mais des portions généreuses
Soufflé à l'orange
d'une extraordinaire légèreté
accompagné d'un mini moelleux au chocolat,d'une gelée d'agrumes et d'une crème brûlée cuite en coque de fruit de la passion.
Cet endroit que je vous recommande si vous passez dans ce coin du Lot qui est le mien c'est
Les Trois Soleils de Montal avec Frédéric Bizat aux commandes et Florence sa délicieuse épouse pour vous accueillir .
J'espère que Frédéric va accepter ma demande: passer une journée en cuisine avec lui ...
Les photos des plats ont été prises aussi discrètement que possible avec mon smartphone ,m'interdisant ce que je ne supporte pas au restaurant les gens sortant leur appareil photo
(A noter les suggestions du jour sont adaptées sans gluten en enlevant ce qui ne correspond pas au régime et en remplaçant par d'autres garnitures pour les intolérants au gluten)
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