samedi 30 octobre 2010

DEVINETTE AUTOMNALE

J'ai repris mes balades parisiennes.
Je vais vous faire profiter de quelques unes  ,entre quelques suites corses.
J'ai fait le plus gros de travail à vous maintenant de retracer mon parcours je vais tout de même vous donner quelques indices


Cette place a été formée en 1852 mais  auparavant ces lieux ont  toujours été un carrefour important et marquaient l'une des sorties de Paris.
De ce fait on y trouvait de nombreux cabarets dont La Pomme de Pin où Ronsard et Joachim du Bellay avaient l'habitude de se retrouver.




Plus proche de nous il y a une vingtaine d'années vous auriez pu y croiser la "dame aux pigeons"qui tous les jours venait  nourrir ces oiseaux qu'elle aimait d'un amour touchant,intarissable sur le quartier,elle y vivait depuis cinquante ans,travaillait chez l'éditeur Gautier-Villars mari de Colette.
Cette place a longtemps été un des fiefs des clochards.


J'ai ensuite emprunté la rue qui autrefois se nommait des Fossés Saint- Victor
Outre l'emplacement de la porte  qui se trouvait à la même hauteur que l'enceinte de Philippe Auguste,il y a aussi dans cette rue une délicieuse boutique où beaucoup des étudiants du quartier aiment à se retrouver.








Laurel,Taylor et Krista règnent de main de maîtres sur les lieux,originaires de Charleston,Vancouver...ayant rêvé de devenir actrice de théâtre,écrivain,menuisier,fleuriste,elles se sont toutes converties à la pâtisserie pour notre plus grand bonheur.
En bifurquant sur la gauche on arrive dans un endroit magique à mon avis.
De cette place je ne vous dirai rien c'est trop facile,il suffit de suivre les ombres et regarder les reflets dans les vitres








Ensuite mon péché-mignon a repris le dessus ,non,non,je n'avais pas craqué chez les jolies pâtissières,l'autre est moins dangereux pour le tour de taille mais davantage pour le porte-monnaie








Ayant fait des provisions afin de nourrir mon âme j'ai rejoint les quais levant toujours le nez ,et capturant quelques enseignes dont la plus ancienne de Paris




Elle date de 1380 ,elle évoque la superbe légende de Saint Julien l'Hospitalier,celui-ci après avoir tué accidentellement ses parents  a décidé de tout quitter et de devenir passeur de rivière.Un lépreux se présenta un jour devant sa barque et fut accepté par le saint malgré sa maladie.
Ce lépreux n'était autre que le Christ en personne qui donna la vie éternelle à celui qui devint saint Julien l'Hospitalier;
 Vous avez donc deviné où je suis arrivée, je n'ai plus qu'à descendre le long de la Seine et suivre les quais jusqu'ici








Sous ce pont coule la Seine vous vous en doutiez,mais aussi ,allez un peu de people,une princesse y a trouvé la mort il y a quelques années.
Et surtout ,on a une magnifique vue sur autre pont que j'aime particulièrement et qui me ramène chez moi

mardi 26 octobre 2010

PLAGES A GOGO MONTAGNES

Nous nous étions quittés à la sortie de Bonifacio sur la route de Sperone.
C’était juste un repérage et nous reprîmes notre route.Celle des plages jusqu’à Porto Vecchio, aux accès tous plus sinueux et chaotiques les uns que les autres mais des lieux magiques pour qui aime le farniente








Rondinara,c’est vue du ciel que l’on comprend mieux son nom ,une baie d’une rondeur parfaite que la plage épouse à la perfection,
Santa –Giulia et ses airs de Seychelles,avec ses propriétés privées ayant accès directement à la mer,mais aussi ses nombreux hôtels








et ma petite madeleine de Proust Palombaggia,

J’avais tellement été déçue par celle de Bocca del Oro dont je ne reconnaissais rien que je ne cherchais même pas à m’en approcher.
Je suis restée sur la route la surplombant au milieu de toutes ces habitations qui n’existaient pas lorsque enfant nous nous y rendions.
J’avais alors  mon pin parasol ,aujourd’hui je me suis attribué ceux-ci.






ses rochers rouges sont toujours là comme dans mon souvenir.Comme une imbécile je cherchais le chemin sablonneux par lequel nous y accédions.
Disparu.
J’ai appris à mon retour qu'elle fut à un moment victime de sa beauté et qu’elle est devenue le symbole de la lutte pour la préservation naturelle.
Ouf!
Les restaurants de plage ont été démontés,les dunes protégées et la pinède replantée.Cette plage appartenait à la femme d’un ami de ma grand-tante,Fifine,vous vous souvenez,à l’époque on donnait aux filles dans les familles les plages car cela ne valait rien….


De Porto Vecchio à part l’hôtel dans lequel nous descendions flanqué du même garage toujours aussi délabré, je n'ai rien retrouvé,et franchement je ne comprends pas l’engouement pour cette ville.
Nous avions besoin de marcher et avions repéré une petite balade à quelques kilomètres sur la route de l’Ospedale:Castellu d’Araghju,édifice torréen.
On y accède par un sentier très pentu tracé dans le maquis,bordé de murets,traversé de racines d’arbres,pas la moindre ombre,ce qui fit tirer la langue du chien du village qui nous accompagnait.






Mais quelle récompense arrivés sur le promontoire,une vue merveilleuse sur le Golfe de Porto Vecchio nous attendait.

C’en est fini des plages pour aujourd’hui direction Bavella avec une halte à l’Ospedale là aussi une vue extraordinaire depuis une  modeste cabane aménagée face au panorama,au cadre taillé dans la végétation !




Un fauteuil bancal pour mieux apprécier et laisser vagabonder son imagination.
Nous reprenons notre ascension vers les aiguilles de Bavella dont nous profiterons peu car très vite  dans les nuages en cette fin de journée




Vous commencez à me connaitre toujours prête à faire le pitre,bon public,et quand en plus on se trouve au milieu de photographes avec un appareil autour du  cou la conversation s’engage facilement.
A croire qu’il se lit sur mon visage que je suis un peu casse-cou car un monsieur m’aborda pour me demander si je ne me ferais pas sa complice pour quelques minutes,afin d’immortaliser  sa "red umbrella" avec laquelle il traverse le monde ,,là,juste au dessus de Notre Dame des Neiges?




Je grimpais donc sous les yeux inquiets du gentilhomme auquel j’avais confié mon appareil,attendant à chaque instant que je me casse la figure mais sachant très bien qu’il était inutile de me dire quoi que ce soit

dimanche 24 octobre 2010

HONNEUR


Quel petit garçon n'a pas déclaré un jour sous le sourire narquois de ses parents 
"je veux être pompier quand je serai grand"
Eh bien petit bonhomme si un jour tu  réalises ton rêve tu pourras en être fier quant à toi parent ôte donc cet air pincé et narquois de ton visage.





De part mes fonctions je suis toutes les cinq semaines d'astreinte vingt-quatre heures sur vingt- quatre du lundi matin au lundi suivant.
Généralement c'est assez calme,des petits dérangements sans gravité d'autres parfois plus tristes lorsqu'il s'agit d'un décès.

Ce vendredi je me couchais tranquillement,mon téléphone sur la table de nuit comme chaque soir ces semaines là et après avoir lu quelques pages m'endormais.
Vers minuit un dring strident me sortait de mes torpeurs nocturnes,je vous passe les moments d'énervement à trouver la lumière,les lunettes et m'emparer de ce perturbateur,plus les grognements du Gentilhomme.

"Commandant X à l'"appareil,un feu s'est déclaré au.... impliquant des personnes retrouvez-moi immédiatement au PC installé sur place"
Je sautais dans un jogging,je ne sais selon quelle idée lumineuse j'enroulais une douce et chaude écharpe autour de mon cou et saisissais au porte-manteaux une veste sans manche  matelassée.
Pas le temps dans ces cas là de vérifier si le rimmel retiré deux heures plus tôt n'aurait pas insidieusement laissé encore quelques traces ni même de se laver les dents.
Mon téléphone portable personnel dans une poche,celui d'astreinte dans l'autre,la mallette d'astreinte toujours posée devant la porte d'entrée à la main ,je pris de plein fouet le froid de la nuit.


A peine quelques minutes plus tard je me trouvais sur les lieux.Je reconnus très facilement le Commandant à son gilet jaune de sécurité sur lequel était inscrit son grade.
Les présentations furent vites faites,immédiatement il me mettait au courant de la situation et me plongeait au coeur du sujet.


Un feu s'était donc déclaré dans un établissement privé accueillant du public c'est ainsi que sont définis dans notre jargon les maisons d'hôtes,propriétés sur lesquelles sont organisés  des réceptions,cocktails,séminaires...
Fort heureusement il n'y a avait pas de réception ce soir là, mais...


MAIS des bonbonnes de gaz acétylène,propane et autre gaz liquide se trouvaient dans l'enceinte car des travaux entre autres de soudure étaient en cours.


Sur un tableau à l'intérieur du PC ,superbe engin motorisé avec chauffage,climatisation,internet,tableaux interactifs en liaison avec un autre PC lui dans une caserne,étaient reproduits les lieux explications à l'appui.
Si les circonstances n'avaient pas été si graves cela aurait pu être Alice au pays des merveilles,tant je découvrais un monde inconnu et extraordinaire pour moi.


Déjà les pompiers spécialisés en chimie,prévention.....étaient arrivés.
Je vis ensuite arriver médecin,infirmiers,je ne savais plus trop où j'en étais heureusement deux visages connus ,nuls autres que deux gendarmes de notre circonscription étaient là eux aussi.
En l'espace de quelques minutes un point fut fait chacun savait ce qu'il avait à faire et il fut décidé d'évacuer le quartier.
A moi d'héberger les personnes temporairement dans un lieu de la commune voire de les reloger à l'hôtel.


Je reverrais toujours l'un des pompiers portant dans ses bras un enfant à moitié réveillé à moitié endormi roulé dans sa couette, chuchotant à son oreille certainement des mots rassurants,la façon dont d'autres prenaient en charge une jeune fille au bord de la crise de nerfs,un autre calmant certains esprits qui commençaient à s'échauffer,même dans certaines circonstances dramatiques la nature reprend le dessus,c'est ainsi.


Je ne vais pas vous raconter toutes les péripéties de la nuit,qui fut longue,riche en émotions, et qui heureusement s'est bien terminée.
Les habitants ont pu regagner leur domicile au bout de quelques heures,une équipe est restée jusqu'au lever du jour où il a été plus aisé de faire un bilan,des rondes ont eu lieu toute la journée d'hier.


Je voulais à travers ces lignes témoigner de la compétence de ces personnes du feu,de leur efficacité,courage et aussi gentillesse et attention dans de tels moments.Généralement la foule est tenue à l'écart et donc ne peut se rendre compte de la façon dont se déroulent les choses,j'ai eu la chance si l'ont peut dire d'être mêlée à ces hommes de très près de faire partie intégrante le temps d'une nuit de leur équipe.
J'en ai entendu un, dire à un moment" laissez passer Mme..sa place est auprès du Commandant" ...
Ce dont je me serais passée!


Lorsque la tension et le feu furent un peu retombés au petit matin nous bûmes  un café sur le bord de la chaussée afin de nous réchauffer et décompresser un peu.
Il était simple,de l'eau chauffée dans une grande marmite posée sur un brûleur à même la route,versée sur de la poudre soluble,mais qui'il était convivial 








Photos prises avec mon téléphone lorsque nous savions que tout danger était écarté


Merci à vous messieurs,vous exercez un beau métier,et vous qui lirez ces lignes ne leur fermez pas la porte au nez lorsqu'ils frapperont à votre porte un calendrier à la main.

jeudi 21 octobre 2010

BONIFACIO


Une fois le Gentilhomme remis de sa surprise (vous imaginez sa tête lorsque je lui ai demandé de me laisser devant le cimetière et d’aller garer la voiture,surtout lorsqu’il m’a vue m’engouffrer dans le cimetière),nous sommes descendus dîner sur le port.
Dîner tranquille et très agréable dans un des nombreux restaurants bordant la marine.
Notre chambre d’hôtes était très bien mais je ne la citerai pas  car je n’ai pas aimé le côté désinvolte de la propriétaire qui était absente le matin et nous avait laissé du café soluble,des pains au lait industriels,des plaquettes individuelles de beurre au milieu de pots de confitures :corses,ouf!

Tout cela d’un air de dire débrouillez-vous.Dommage car située à deux cents mètres d’une petite crique qui donnait l’impression que la plage nous était réservée et où il fut bien agréable d’aller piquer une tête au petit matin au saut du lit pour nous réveiller.

Nous avons passé la matinée à Bonifacio
Nous sommes d'abord revenus sur le port,dont les eaux durant  la nuit s'étaient vues peuplées  de méduses!




Curieux endroit,que cette enclave calcaire alors que l’île est essentiellement granitique. Ses falaises qui nous donnent la sensation de dominer le monde fouettées par  le vent trois cents jours par an . Ici tout rappelle la Ligurie même le dialecte ponctué de l’ancienne langue ligure.

La haute ville  enfermée dans ses fortifications dominant le cap Pertusato ne peut laisser indifférent.




Il faut imaginer qu'autrefois on accédait à  toutes ces maisons par une échelle que l'on retirait la nuit.
Presque toutes possédaient un pressoir à huile,un four et une citerne alimentée par un ingénieux système de gouttières


Nous avons longuement flâné dans ses ruelles pour une fois à la manière de Michelaise et Alter ce qui fait que nous sommes certainement passés à côté de trésors .
Pénétré dans les églises,Sainte Marie Majeure,Saint Dominique,Saint Jean-Baptiste,Saint Erasme














Comme dans beaucoup d'endroits en Corse le beau côtoie  en permanence le laid,ce sera encore plus marqué à Bastia.
J'ai vraiment été intriguée par leurs branchements électriques,quand je pense combien sur le continent nous sommes soumis à une certaine sécurité...
Les persiennes gênoises sont parfaites pour épier sans être vue et ces dames ne s'en privent pas!



Lorsque l'on repart vers le cimetière  marin (encore lui!),on domine le cirque d'Orinella et de Catena




Nous avons quitté Bonifacio la matinée bien avancée quasi terminée à grand regret en empruntant la route de Sperone ,et oui il y a un golf là-bas,mais cela m'a permis d'avoir à mon avis la plus belle vue sur ces lieux enchanteurs





"Comme il me parut beau,ce petit port qui tournait avec ses eaux dormantes entre d'immenses roches lisses et noires.Au fond le quai plein de soleil,les maisons de la marine et une longue pente caillouteuse montant vers la ville..."


Alphonse Daudet     Robert Helmont

mardi 19 octobre 2010

FIN DU TROISIEME JOUR

Nous voici à Sartène village corse s’il en est, au-dessus du Rizzanèse,aux traditions ancestrales,à la ferveur religieuse.
Là peu de choses ont changé je retrouve bien la petite ville où était née ma grand-tante par alliance,et où enfant je suis souvent allée.
Ma grand-tante était une pure Corse dans tous les sens du terme, sévère et impénétrable comme les maisons de sa ville,elle s’appelait Joséphine,cela ne s’invente pas,surnommée Fifine,toujours en short ce qui à l’époque défrayait la chronique,grattant la guitare assise sur les marches de sa maison.
Je l’entends encore dire avec un grand sérieux  à sa belle-fille dont le frère Dominique lui cherchait des noises pour une affaire d’héritage vous vous en seriez doutés:
“Eeehhhh,Dominiiiiiique ya qu’à lé touer”
Oui oui…..Rien que cela
Vous comprenez maintenant pourquoi les guides parlent d’exactions,pillages,vendettas,vent de tragédie dans ses ruelles en parlant de cette ville!!





Aujourd’hui ils ne sont plus de ce monde,Dominique n’a pas été assassiné et nous,nous continuons notre visite!







En continuant à suivre le Rizzanèse on arrive à Saint Lucie de Tallano dans l’Alta Rocca
Tallà signifie région pentue.
Ici aussi les guerres familiales sont  légion.La plus connue opposait les Poli aux Giacomoni.
Le drame s’acheva par le geste fou d’un jeune abbé:pris à partie il arracha les yeux de l’un de ses accusateurs
Nous sommes pourtant sous la protection de Sainte Lucie!







Nous n’avons pas eu besoin de demander la clé au café Ortoli  tenu par la même famille depuis cinq générations,pour visiter l’église du XVIIème,dont j’ai beaucoup aimé le bénitier de marbre porté par une main sculptée.
C’est dans ce village qu’a été tourné  "L’Enquête corse”,long métrage tiré d’une BD de Pétillon,avec Jean Reno et Christian Clavier,je vous avoue que je ne l’ai pas vu!!Ce n'est pas trop le genre de film que j'affectionne.
Il est temps de quitter la montagne et de redescendre vers le littoral afin de regagner notre chambre d’hôtes.
En Corse on ne compte pas en kilomètres mais en temps.
Nous arriverons à Bonifacio juste pour le coucher du soleil,j’ai beaucoup couru ,pour arriver face à la mer au bon moment,j’ai même traversé le cimetière au pas de charge et sauté du haut d’un de ses  murs.
Je sais ce n’est pas bien
Mais…


dimanche 17 octobre 2010

TROISIEME JOUR

La voiture est chargée,nous abandonnons nos amis à leur triste sort que celui de vivre à Porticcio quasi toute l’année!! Nous nous rejoindrons en fin de séjour,ils avaient un emploi du temps chargé en cette fin de mois de septembre,randonnées,confitures,rentrer le bateau pour l’hiver,je vous le dis la vie est dure en Corse
Bref pas la possibilité de nous suivre,ce sera pour plus tard certainement en mai
En route vers le sud et avec l’intention de faire le tour complet
Nous quittons Porticcio,Agosta,Isolella,par la route en balcon au-dessus du golfe d’Ajaccio.
La vue est à couper le souffle,il faudra s’y habituer ce sera ainsi pendant presque tout le séjour.
Si je m’écoutais je demanderais au gentilhomme de s’arrêter à chaque sortie de virage.Combien de fois me suis-je dit que c’était à pied que j’aurais dû en faire le tour!
Mais je m’éloigne,nous  avions établi notre plan de la journée ,et oui,je ne suis pas seule,le nez au vent n’a pas cours en couple,on planifie!
Au programme pour commencer rejoindre par le sentier à travers le maquis la tour de Capo di Muro à ne pas confondre avec celle de Campomoro.Cette dernière domine le golfe de Valinco un peu plus loin ,alors que celle-ci marque la fin du golfe d’Ajaccio  et d’Arena Rossa,et amène à Punta Guardiola au bout d’une pointe de terre sauvage.

3ème jour

Murs de pierres,buissons de myrte ,vues imprenables jalonnent le chemin jusqu’au promontoire

3ème jour1

Je suis montée jusque sur la plateforme après avoir regardé à travers les meurtrières, où une  incroyable vue à trois cent soixante degrés s’offrait à moi,bien difficile à reproduire du reste je ne m’y emploierai pas!

3ème jour2

En bas on s’impatiente on me dit qu’il y a d’autres lieux qui nous attendent
Alors je suis bien obligée de m’extirper de là et de reprendre la route vers un endroit complètement différent qui ne restera pas gravé à jamais dans ma mémoire,bien que classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Filitosa

3ème jour3

A quelques kilomètres de Propriano 6000 ans de l’histoire corse nous attendaient,du néolithique à l’âge de fer.
Statues-ménhirs,village torréen,tumulus,olivier millénaire,étonnant ,mais je pense que je n’y étais pas à la bonne période de la journée
Je serai bien plus émue le lendemain dans un autre site moins célèbre.
L’heure tourne,nous arrivons à l’heure du déjeuner à Propriano.

2010-09-30 du GOLFE D'AJACCIO à BONIFACIO

Rien à voir avec le Propriano de mon enfance  à part les eaux limpides du port,et ce sera ainsi dans d’autres endroits
Je ne retrouvais rien de l’ambiance,j’étais mal à l’aise à la recherche de ce qui n’existait plus
Cette journée est chargée je vais donc faire une pause, aller déjeuner sur le port je  vous retrouve plus tard dans la montagne

vendredi 15 octobre 2010

AJACCIO SUITE

Ce jour là nous avions décidé de marcher.
Nous nous ne sommes pas attardés dans la ville,juste enfilé les larges rues bordées de platanes et palmiers,jeté un oeil sur les maisons aux façades claires.

AJACCIO 21

Nous ne pouvions éviter la “Pyramide”,mémorial de Napoléon devant lequel nous sommes passés en nous rendant au Bois des Anglais.
Là nous avons emprunté Le sentier des Crêtes sur lequel nous avons marché pendant plus de trois heures,surplombant la Citadelle et  le golfe d’Ajaccio

AJACCIO 26

L’heure du déjeuner largement dépassée nous avons regagné le centre ville au moment où le marché fermait “ses portes”.
Nous nous sommes restaurés dans le plus ancien restaurant des lieux,fort agréable

AJACCIO 22

Afin d’éliminer ce repas nous qui généralement mangeons très peu au déjeuner,nous avons pris le chemin de la tour de la Parata  et sa vue merveilleuse sur les Sanguinaires

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Selon que l’on se trouve du côté du golfe d’Ajaccio ou de celui de Sagone ,la mer est totalement différente
Transparente ou aux reflets turquoises ici,d’un bleu profond là.


AJACCIO 24

Après une baignade au retour dans les eaux de Porticcio sans avoir effectué la visite studieuse du musée Fesch,il faisait trop beau,aucune envie de s’enfermer,nous avons piqué plus au sud vers Isolella au moment où le soleil se couchait

AJACCIO 2

Tant que nous serons sur la côte ouest nous profiterons chaque soir d’un splendide coucher de soleil

mercredi 13 octobre 2010

AJACCIO PREMIER JOUR

Les valises sont rangées,le chemin des bureaux repris,mais une partie de moi est encore en vacances.


Le départ avait été un peu mouvementé.La veille au soir alors que pour une fois tout se passait assez calmement et que je pensais avoir encore pas mal de temps pour tout boucler,je ne sais pourquoi j’ai donné les billets d’avion au gentilhomme chose que je ne fais jamais.Quelle bonne inspiration lui est venue de vérifier notre lieu de départ ?
Je ne saurais vous le dire.
Petit vent de panique lorsqu’il m’annonça que nous partions de Roissy alors que j’étais persuadée que nous partions d’ Orly.
Elle va encore dire: Aloïs!!
Cela voulait dire que nous devions quitter la maison à sept heures du matin au plus tard au lieu de dix heures!!
Notre fils aîné était venu ,afin nous déposer à l’aéroport,il nous a simplement déposés devant la première gare RER,hors de question de prendre des risques.Nous n’étions pas au bout de nos surprises,une fois arrivés à notre terminus,les portes automatiques nous séparant de l’aéroport étaient en panne,nous avons dû escalader,faire passer les bagages par-dessus, nous étions assez serrés au niveau de l’horaire,pas question d’attendre qu’un quelconque employé vienne nous délivrer.
Ensuite cela a continué,dans la même veine,mon sac photo doublé de sac à main  était considéré comme bagage cabine j’ai dû tout fourrer à la va-vite dans ma valise,mais ce n’est pas terminé,avion retardé,puis changement de salle d’embarquement j’ai fini par me demander si il y aurait un pilote dans l’avion!!
Bref quelques heures plus tard nous nous posions;après avoir déjeuné rapidement mais fort agréablement chez un de nos amis face à la mer,en route,nous n’étions pas venus pour paresser.
Nous avons quitté la côte pour nous diriger vers les gorges de Prunelli.
Je vais arrêter là mon bla-bla et vous laisser découvrir.











J’espère que vous appréciez la décharge  sauvage dans ces sites magnifiques
Nous sommes redescendus après une bonne marche au moment où le soleil se couchait sur les Sanguinaires






Nous avons fini la soirée sous la tonnelle , dans une ferme sur les hauteurs d’Agosta, , dominant le golfe d’Ajaccio où j’ai mangé les meilleurs cannellonis au bruccio de mon séjour













mardi 12 octobre 2010

RETOUR AUX SOURCES

Je vous ai déjà dit que j’étais assez douée pour les rencontres exceptionnelles.
Nous nous étions apprivoisées tout au long de l’hiver,rencontrées rapidement cet été dans la capitale, et puis elle a eu l’idée généreuse de réunir des bloggeuses de sa région,me conviant à me joindre à cette belle journée.


Elle savait que j’ai l’âme vagabonde et que je suis souvent entre deux valises!
Donc à peine de retour me voila repartie vers ces contrées qui ont fait partie de mon enfance.
Quant on vit dans le Lot on est davantage tourné vers les Pyrénées que vers vers les Alpes.Beaucoup de souvenirs,d’histoires, sont liés à cette région,mon grand -père maternel,en poste à Cauterets durant la deuxième guerre mondiale mais qui a dû demander sa mutation car ma grand-mère bien qu’arpentant les montagnes ,cueillant des herbes afin d’en faire des soupes  ou gratins et ayant beaucoup d’imagination ne trouvait pas de quoi nourrir leurs quatre enfants,plus tard mon père directeur plusieurs années de suite d’un centre toujours à Cauterets,et puis ,et puis….
J’ai été accueillie avec charme,élégance,attention, tout ce qui la caractérise,je pourrais encore et encore en ajouter.
C’était une de ces belles journées d’automne,et ce fut une belle journée






Chacune avait apporté sa contribution.Toutes des doigts de fée,j’avoue je me sentais un peu déplacée au milieu ,mais à chacune selon ses talents…






Elle avait souhaité que je reste quelques jours afin que je renoue avec ces montagnes et paysages qui sont les siens, bien loin de moi depuis quelques dizaines d’années






Quel bonheur de retrouver tous ces plaisirs perdus,toutes ces joies, ces émotions,si simples mais si vraies







“Ces chevaux de montagne sont admirables,patients,doux ,obéissants,pleins d’instincts variés…Ils vont sur le gazon, sur le granit,sur la glace…Le mien était curieux et avait son originalité.Il semblait aimer les émotions…
Il avait l’air de se dire:ce monsieur est un artiste,un amateur;il faut lui faire bien voir tout.
Ah tu veux des torrents ,Parisien!Tu veux des gaves,des cascades,des gouffres,des précipices,des émotions!Eh bien en voilà !










Tiens regarde,penche-toi ici et ici et ici.En as-tu assez?
Victor Hugo Cauterets 26 août 1843







De merveilleux moments pour lesquels je la remercie et que je vous fais un peu partager


Un grand merci aussi à celui ou celle  qui durant mon absence m'a fait franchir le cap des 10 000 visiteurs!

mercredi 6 octobre 2010

BILAN AVANT LA SUITE

Encore quelques images de la vie quotidienne vue de ma fenêtre




Ce n'est pas mon habitude de beaucoup vous montrer des endroits où je me pose ou bien me restaure lors de mes déplacements mais là vraiment ce sont trois  coups de coeur


Le premier à Moltifao village très corse où notre hôtesse a un voisin peu charmant qui lui coupe le grillage afin que ses vaches viennent manger les fleurs de son allée,actuellement elle est tranquille car il est en prison!! Je n'en dévoilerai pas davantage
Superbe maison de famille ,petit déjeuner pris dans la cuisine tout en papotant avec la maîtresse des lieux,laquelle continuait à surveiller ses confitures




Le second à Calenzana,autre village ,en Balagne,accueillis par une délicieuse Belge mariée à un Corse ,qui avec sourire ,charme et vaillance mène tout cela tout en veillant sur ses jumeaux à peine âgés d'un peu plus de deux ans,à noter :tout a été effectué de ses blanches mains


Le dernier à Calcatoggio,une parisienne dans la finance qui a tout abandonné pour  construire  une maison sur d'anciennes vignes.
De l'énergie,du charme,de la finesse,nous avons parlé,parlé....


Bref de merveilleux moments je ne vous parlerai pas des autres car sans intérêt,ou bien décevant comme cette jolie maison à Nonza mais où l'hôtesse n'avait pas précisé que les petits déjeuners n'étaient pas compris dans la nuitée ce qui ne se fait pas en chambre d'hôtes.
Très mauvais point dommage car les lieux étaient charmants





Quelques images pour adoucir tout de même un  goût  un peu amer,cette restriction de carburant nous a beaucoup pénalisés.
 Plus la mauvaise surprise de nous entendre dire par notre loueur de voiture que le complément de ce qui manquait dans notre réservoir nous serait facturé deux euros soixante le litre!!
C'est certain c'est de notre faute et quel mauvais goût de notre part après avoir trouvé trente malheureux litres d'avoir continué à nous promener !
Vous en conviendrez.
Je  m'absente de nouveau pour aller encore vers une  autre découverte,je reviens d'ici quatre ou cinq jours et enfin vous rendrai visite car ces rendez-vous m'ont manqué