mardi 30 juin 2009

NOUS ETIONS LES MULVANEY




C'était ma première participation au

Pour cette édition sur le thème de la famille était choisi

Quelques bribes de la quatrième de couverture:
Dans une petite ville des Etats Unis vit une famille pas comme les autres.
Au milieu des animaux,ils cohabitent dans une ferme: High Point Farm, respirant le bonheur.......L'image d'une famille parfaite.........Jusqu'à cette nuit où le rêve vire au cauchemar.
Le regard des autres,la honte et le rejet.

Voila bien la "colonne vertébrale de ce roman"
Nous sommes en 1976,une famille de six ,unie par le coeur,le père,la mère et les enfants,Mike,Patrick,Marianne et Judd le narrateur.
Le père le chef,la mère le pouvoir,investie d'une autorité mystérieuse et incontestable et qui croit en la providence,Mike l'aîné un garçon séduisant et celui qui ressemble le plus au père,vient ensuite Patrick le solitaire de la famille,Marianne la seule fille,très croyante, imaginant un monde pur,bonne élève, qui fait partie des filles comme il faut et Judd le petit dernier,le bébé Mulvaney.
Tout ce petit monde vit dans la plus parfaite harmonie.
Jusqu'à cette soirée de Saint Valentin où tout bascule.
Marianne sera violée par un jeune de la ville,mais ne dira rien,elle ne mentira pas, elle taira la vérité, ce n'est pas mentir.Elle se considère comme coupable et non comme victime.Ce sera son drame.
La mère apprendra cela ou "ça"par une inconnue.
Il n'y aura pas de procès Marianne , ne voulant pas porter de faux témoignage,elle avait bu et ne se souvient pas très bien.Le mot viol ne sera jamais prononcé à High Point Farm.
Le père n'acceptant pas que sa fille refuse de témoigner et qu'il n'y ait pas de procés, se sent incapable dans l'état des choses de protéger sa propre famille,il ne supporte plus de voir sa fille,alors elle sera éloignée ,rejetée et placée chez une cousine.
Commence alors la décadence et l'éclatement de cette famille.Sous le regard de ses amis qui le laissent tomber,le père plongera dans l'alcoolisme,fera faillite,la ferme sera vendue.
Tous vont quitter le nid les uns après les autres,Mike,Patrick,Judd, pour oublier, et en dernier le père.
Patrick avec la complicité de Judd va décider de venger sa soeur et de faire justice ,il ne pardonne pas que Marianne ait été bannie par son père et sa mère.
Mais au dernier moment il réalisera qu'il ne veut la mort de personne "J'aurais pu te laisser mourir et je t'ai laissé vivre"

D'emblée on retrouve comme dans Les Chutes ou La Fille du Fossoyeur,le style de J C Oates,cette façon bien particulière de décrire les personnages avec précision et minutie,de les décortiquer.Les relations frères soeurs sont évoquées avec une grande sensibilité .

J'ai bien aimé ce roman bien que j'y aie trouvé quelques longueurs et redondances,l' épilogue m'a particulièrement plu.

"Marianne était une jeune femme épanouie,le teint de nouveau vif,le visage plein,détendu n'ayant plus cet éclat inquiet dans le regard... et pouvait se passer de tous les Mulvaney si elle le souhaitait" ,laisser le temps au temps, pourrait-être ma conclusion.

A lire.

10 commentaires:

  1. Ravie que cette lecture t'aie plue; C'est mon cas également. Mon billet sera en ligne demain.

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  2. J'ai beaucoup aimé ce livre également. Néanmoins je trouve que Oates fait preuve de plus d'empathie avec ses personnages que dans "Les chutes" que j'avais moins apprécié.

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  3. J'ai découvert Oates avec ce livre. Et je vais continuer bientôt avec d'autres je crois? As-tu lu Eux ou Blonde?

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  4. Un véritable coup de coeur pour moi. Marianne est le personnage que j'ai préféré, avec une construction de sa vie si particulière, des rencontres originales...
    Je crois que je vais continuer à découvrir cet auteur avec "Eux" car un commentaire sur le blog de Florinette m'a vraiment donné envie de le lire...

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  5. Voilà qui donne envie de le lire, surtout quand on aime déjà Oates... et les commentaires qui confirment cela conforte dans ce projet. A suivre donc !

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  6. J'ai découvert Oates avec ce roman et au vu de ton commentaire, je pense que je lirai d'autres de ses romans.

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  7. Contrairement à toi, l'épilogue m'a laissé un goût amer: j'en veux énormément à la mère, que j'ai trouvée en dessous de tout dans cette histoire (on dirait que je parle d'une vraie personne, ça doit être la fatigue!)

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  8. Je pense que la fatigue pour moi aussi m'a fait oublier que j'avais également lu Viol

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  9. Je ne lis pas ton billet en entier car je compte lire ce livre quand il resortira en poche. En attendant j'ai lu Délicieuses Pourritures pour le blogoclub.

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  10. je me souviens de ce livre , je suis admiratrice de Oates ...

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