samedi 17 octobre 2009

MAUVAISE FILLE


Cela fait plusieurs jours que j'en ai terminé la lecture.
Cela fait plusieurs jours que j'hésite.
Que j'hésite à révéler ma déception et un peu de moi même.
Bourrée de culpabilité Delphine Lévy raconte la mort de sa mère atteinte d'un cancer et la naissance de son enfant.
Elle est hantée par sa mère à qui elle n'a pas osé avouer qu'elle attendait un enfant.
J'ai trouvé ce livre un peu trop nombriliste et people.
J'ai été déçue par l'image fausse qu'elle donne de l'hôpital Saint-Louis et de ses médecins qui ne seraient intéressés que par des patients riches et célèbres,mandarins au bureau constellé de photos à leur gloire????
Ce n'est certes qu'une petite partie du livre,mais qui choque et fait mal à ceux qui fréquentent ce lieu depuis des années pour ce que l'on appelle pudiquement une longue maladie.
Des airs de pauvre petite fille riche mais quand même un bel hommage d'une fille à sa mère,douleur,culpabilité,doutes,tout y est.

Une jeune femme attend un enfant, alors que sa mère agonise... Justine Lévy n'est pas la première à avoir vécu une telle expérience. En cherchant bien, on s'apercevrait peut-être même qu'elle n'est pas la première à en avoir fait un roman. Mais, ici, c'est la personnalité de la mère - la grand-mère de l'enfant à naître - qui sort de la norme et brouille le tableau. Un portrait d'autant plus troublant qu'il ne s'agit pas d'un personnage inventé, mais de la vraie mère deJustine Lévy, de la première épouse de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy.
Le Monde


11 commentaires:

  1. Justine Lévy continue sa "collection people" alors...Elle est sans doute très malheureuse mais en effet, tout cela frise l'indécence. Ca ne donne pas du tout envie de la lire, en tout cas.

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  2. Une collègue avait à tout prix voulu me prêter "rien de grave". Je l'ai lu et ai été plutôt agréablement surprise. Pas au point cependant de lire le second.

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  3. Odile et Aifelle je ne voudrais pas que vous ne le lisiez pas à cause de moi.Elle est encore en liste pour le Goncourt!!!,bien que cela ne signifie pas toujours grand chose.
    Je ne suis certainement pas très objective,pour faire partie de ceux qui malheureusement fréquentent assidûment l'hôpital Saint Louis depuis presque dix ans,ses écrits m'ont ulcérée.
    Du reste le professeur David Khayat car c'est lui entre autre qu'elle assassine a je crois réagi violemment.Lequel n'officie pas à Saint-Louis!!!
    Et puis je ne supporte pas que l'on crache dans la soupe.
    Je n'irai pas jusqu'à dire comme certains que si elle n'avait pas pour père BHL elle ne serait même pas publiée,car comme je le dis dans mon billet cela reste un assez bel hommage à sa mère

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  4. Mais tu as raison de te révolter Aloïs, et de rendre hommage aux travail de ceux qui oeuvrent, avec souvent beaucoup d'humanité, pour accompagner les gens qui portent le fardeau d'une longue maladie... Certes, il y a sans doute aussi des critiques à faire, mais on sait combien l'accompagnement est important et combien ces métiers de santé demandent d'énergie à ceux qui les exercent.
    Ton témoignage est important et c'est magnifique de le dire. Et on a le droit d'avoir un avis, éclairé, et pas forcément objectif justement parce qu'on est "dedans"
    Quant à Justine Lévy, je n'ai pas lu et pas eu trop envie de lire, mais prétendre au Goncourt à 35 ans, mazette !! cela semble bien prétentieux...

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  5. Merci Michelaise ,mais "j'ai vu rouge",je connais malheureusement très bien l'hôpital St Louis et n'y suis jamais reçue par des mandarins mais par des médecins et infirmières qui font un travail extraordinaire ,qui parfois sont peut-être un peu "froids",mais étant donné le nombre de patients qu'ils voient chaque jour ils ne peuvent pas non plus pleurer avec tout le monde.
    On n'attend pas non plus qu'ils nous déroulent le tapis rouge (il y a un hôpital qui fait cela très bien en région parisienne!),mais qu'ils nous aident à nous battre et à gagner

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  7. Je sais pourquoi nos destins se sont croisés...Justine Levy est née "fille de" et ce n'est pas facile....mais pas de GoncourtSVP!!!Belle semaine.

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  9. Fausse manoeuvre ;-)))


    Non, Françoise, rassure-toi. Ce n'est pas à cause de ton billet. Je ne l'aurais pas lu de toutes façons. J'aime bien les récits tirés des expériences personnelles (Colette, Proust, et beaucoup d'autres auteurs plein de talent l'ont fait avant elle), mais pas quand ils entrent autant en résonance avec la réalité (politique ?? artistique ??? Jet setteuse ???) du moment (je ne ferai même pas l'affront de comparer avec le """livre""" de VG d'Estaing !).
    Bien sûr, elle est née "fille de" et c'est peut-être pas simple... Comme s'il était simple de naitre "fille de personne", en tout cas de personne de connu. Il faudrait qu'on les plaigne en plus...
    Cependant, elle a dit une chose qu me l'a rendue sympathique (à tort ou à raison). Quand un journaliste lui a demandé, à ses débuts littéraires, pourquoi elle n'avait pas changé de nom, elle a répondu : "Quand on s'appelle Lévy, on ne change pas de nom". (ce qu'on n'aurait pas manqué de lui reprocher aussi si elle l'avait fait).

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  10. Voilà le genre de livres qui me laissent toujours sur la réserve et que je ne lis que si j'ai vraiment rien d'autre à lire et ce n'est pas souvent le cas... peut-être est-ce dommage, peut-être pas si j'en crois ton billet... il y a beaucoup de complaisance souvent dans ce genre de livres et de nombrilisme aussi qui me gêne beaucoup venant d'une personne connue, fils ou fille de... il est peut-être dommage d'avoir un à priori négatif, mais je revendique ce droit... passionnantes, les réactions à ton message...

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  11. Oups ! le genre de livres qui me laisse... c'est mieux !

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