Lui,le Chauffeur,timide conduit un bibliobus à bord duquel il se rend trois fois par an,dans les villes et villages entre Quebec et la Côte-Nord,territoire de grands espaces.
Elle,Marie,un mélange de douceur et de force au beau visage un peu comme Katherine Hepburn,est peintre d'oiseaux,mais aussi régisseur d'une "fanfare",avec laquelle elle est venue de France pour un festival d'été.
La fanfare et le bibliobus vont entreprendre à peu près la même tournée,Marie allant de l'un à l'autre au grès des villages .
Une écriture simple,calme,un roman empreint de pudeur,pudeur des mots,des gestes.
De la gentillesse et de l'attention,mais aussi la peur de vieillir.
J'avoue qu'à un moment j'ai été un peu déçue,car je m'attendais au style nature-writing et j'espèrais davantage de descriptions de paysages,et j'étais perdue par tous ces villages cités que je ne connaissais pas.J'ai abandoné le livre le temps d' une balade,puis j'ai repris ma route jusqu'au bout.
Après toutes ces années le charme opérait toujours:sitôt la porte refermée,on se retrouvait dans un autre monde,un monde silencieux et réconfortant où régnaient la chaleur des livres,leur parfum secret et leurs couleurs multiples,parfois vives,parfois douces comme le miel.
En réalité il y a des couleurs partout:le granit est rose,le lichen est vert ou orangé,les mousses sont tachetées de fleurs blanches ou rouges.Et,vous verrez,les villages sont beaux et les gens très accueillants
En conclusion ce livre aussi est accueillant,c'est tout.
J'ai lu pas mal de commentaires sur ce livre depuis ce matin. Il est sûrement sympathique, mais je ne suis pas complètement convaincue, je préfère passer.
RépondreSupprimerAifelle:Tu ne manqueras rien
RépondreSupprimerLes avis sont partagés mais il y a un fan-club de Jacques Poulin (dont je fais partie !).
RépondreSupprimerJe ne suis pas non plus tout à fait convaincue par le livre. Par contre j'aime beaucoup ton blog et suis très alléchée par les nombreuses photos de petits plats :)
RépondreSupprimerPoulin n'est certes pas Proust, Françoise, mais je suis en train de relire les quatre romans qui ont précédé la parution de L'homme de la Saskatchewan qui vient tout juste de sortir et l'univers de Poulin, malgré son apparente simplicité, recouvre tout un non-dit de sentiments que je trouve personnellement très attachant.
RépondreSupprimerJ'avais évoqué La Tournée d'automne dans un de mes premiers billets, et c'est un ouvrage auquel je reviens souvent, car il a pour moi quelque chose d'apaisant et de fantasmatique en même temps : imaginez la possibilité de se déplacer avec une bibliothèque!... et ne me parlez pas des liseuses. Je suis une femme d'encre et de papier et j'aime posséder les livres, les toucher, les sentir et les voir un peu partout autour de moi!
Je m'arrête là, mais je reparlerai de Poulin lorsque je lirai son dernier ouvrage en guise de cadeau pour ma journée de Noël!
Bonne fin de semaine à vous